Bonjour Hervé Thiébaut,
Tout d’abord, je tiens à vous remercier. Et je vois à travers votre commentaire vous êtes un enseignant bien rôdé et vous savez comment aborder et vous acquittez de votre mission. Une mission d'enseignant ou formateur est "noble". J’ai beaucoup apprécié.
Nous avons affaire à des humains et non des objets. L'avenir des apprenants dépend et beaucoup du cursus suivi s'il est meilleur c'est grâce aux enseignants. S'il est mauvais c'est à cause d'eux.
Excusez moi si je vous confirme que je suis contre tous ceux et celles qui imputent l'échec à l'apprenant tout seul. A travers toute évaluation, réussite ou échec, l'enseignant a la part du lion de la responsabilité lié au résultat.
Depuis belles lurettes, Socrate disait:" Si le disciple n'as compris, cela veut dire que le Maître n'a pas bien fait"
Dans cette optique, si la majorité du groupe obtient des résultats faibles, cela fait comprendre que l'enseignant ne mérite pas plus que la moyenne des notes de ses apprenants.
Encore une excuse, si je vous pourquoi épargner certains prestataires de service y compris l'enseignant de la garantie du résultat?
Un salaire, honoraire et vacation sont payé au concerné contre une prestation qui atteint un objectif, résultat!!
Pourquoi se fixer plusieurs objectifs y compris les pédagogiques et ne sont atteints que par une minorité ou aucun!!
Si vous embarquez mon navire, je vais vous dire certaines définitions. Que je ne cesse de répéter pour inciter les enseignants et formateurs à la formation continue à vie.
Je dis:" il ne faut pas que l'enseignant ou le formateur soit le meilleur apprenant de son groupe. Il doit prouver son professionnalisme par l'innovation et la création. Il doit être et faire l’expert en son domaine et surtout pédagogique"
" Celui qui n'avance pas meurt, au lieu de, celui qui n'avance pas recule. Nous vivons un grand tournant. Il y a des nouveautés dans tous les domaines"
Si les apprenants ne sont pas motivés ? Pourquoi ?
Je dis que l’enseignant est le SOLEIL de son espace pédagogique. Il doit rayonner par son savoir-faire et tact. Il doit chauffer les apprenants en stimulant les esprits.
Une caricature dans un livre pédagogique américain concernant la motivation. Un couple de professeurs, l’homme prétend enseigner l’art de la perspicacité. L’épouse prétend engeigner les sciences de l’éloquence. Par contre leur fils crie haut et fort : » Je n’aime pas l’école ».
Où on est avec la pédagogie du cerveau total ou global, que j'apprécie beaucoup. C’est une méthode approuvée. Elle est même pratiquée au Management à Cerveau Global ou Total.
Excusez ma franchise. Je trouve utile de bousculer la pyramide pour faire bouger les choses pour un réel changement positif. Je n’aime pas enfoncer ma tête dans le sable.
Cordialement,
ZMAIMITA
**** ZMAIMITA Mohammed **** EXPERT DE LONGUE EXPÉRIENCE EN FORMATION PROFESSIONNELLE. La formation des adultes exige des variétés de méthodes adaptées pour atteindre les résultats. Quels sont ces résultats ? Le résultat est-il la réussite dans la vie personnelle et professionnelle ou bien le diplôme? Comment conjuguer entre le développement personnel et l'andragogie? Pourquoi les pays anglo-saxons arrivent à façonner des Hommes plus responsables et plus autonomes ?
jeudi 13 janvier 2011
mercredi 12 janvier 2011
lundi 10 janvier 2011
QUAND VOUS FORMEZ LES ADULTES, PARLEZ ET PRATIQUEZ L’ANDRAGOGIE , BON SANG !
Le présent article est inspiré du pédagogue américain
MALCOLM KNOWLES
La pédagogie repose sur des hypothèses en matière d’enseignement et d’apprentissage développées pour l’enseignement de base dispensé aux jeunes (enfants).
Le terme « pédagogie » vient du latin : paid (enfant) - agogus (guide).
Depuis lors, les adultes se font former comme des enfants. L’âge, le vécu, la maturité, l’occupation, l’attente et l’expérience ne sont du tout pas considérés
Au XIXème siècle apparaissent les premières écoles publiques. Le modèle pédagogique est le seul disponible. Ce fut également le cas en promotion sociale. Jusqu’à une époque récente, les adultes continuent à être formés comme s’ils étaient des enfants.
Dans le modèle pédagogique, l’enseignant prend, de plein droit, une triple décision :
• ce qui sera appris (le contenu);
• quand et comment cela sera appris (planning ou emploi de temps) ;
• si cela a été effectivement assimilé ou pas (l’apprenant est responsable de son échec au lieu de l’enseignant). Depuis belle lurette, Socrate disait : «Si le disciple n’a pas compris, cela veut dire que le maitre n’a pas bien fait »
La formation est dirigée par le professeur. L’apprenant se tient dans le rôle de la soumission dans un rapport très net et incontesté de la hiérarchie du savoir/pouvoir. L’information est donc descendante.
Dans un article intitulé « Andragogie et non pédagogie » paru aux USA, en
1968, dans la revue « Adult leadership », Malcom KNOWLES fut le premier à introduire le concept de modèle andragogique.
PIAGET développe les quatre étapes de l’intelligence chez l’enfant :
1. Intelligence sensorimotrice (de 0 à 2 ans) : sens et mouvement (action, schéma).
2. Intelligence préopératoire (de 2 à 7-8 ans) : langage et représentation (langage, égocentrisme, pensée non réversible).
3. Intelligence opératoire concrète (de 7-8 ans à 11-12 ans) : raisonnement (réversibilité, objets manipulables, structures de classe,…, logique sur la réalité).
4. Intelligence opératoire formelle (11-12 ans à 15-20 ans) : propositions verbales (pensée hypothético-déductive, combinatoire, « ou », « ou/et », « par rapport à »).
Par contre, l’adulte se caractérise par quatre registres de fonctionnement
1. Registre « agi ».
2. Registre « figural ».
3. Registre « opératoire concret ».
4. Registre « opératoire formel ».
L’adulte est hétérogène (expérience, domaines de prédilection, motivation, vécu, expérience, participation, considération, autoévaluation, avis, intérêt …). Souvent, il « s’économise ». Il cherche pourquoi se former et aime, aussi, participer à la définition de ses besoins selon ses attentes.
Lors de tests, il été a observé que seulement 60 à 70% des étudiants de 18 ans qui quittent l’enseignement général possèdent la majorité du stade opératoire formel. Cela veut donc dire que 3 à 4 étudiants sur 10 ont des doutes sur l’application de raisonnements logiques.
QU’ATTENDRE DE L’EVALUATION ?
Base :
• savoir ce que l’on cherche obtenir comme informations ;
• savoir ce que l’on va faire de ces informations.
Organisation de la formation :
• nature de la demande de formation ;
• nature de l’offre de formation ;
• nature des organisations andragogiques ;
• profil du ou des formateurs.
Action d’évaluation :
• articulation de ces quatre pôles ;
• interaction de leur force respective ;
• flexibilité de ces quatre pôles.
Le questionnement est multiple : quelles sont les capacités du formateur à répondre à la demande, quelles sont celles de l’institution de formation au formateur, du formé au formateur,… ?
Exemples :
• Un formateur sera plus sensible aux demandes de formation centrées sur l’apprentissage de connaissances scolaires et privilégiera le travail individuel.
• Un étudiant qui veut « s’en sortir dans la vis courante » aura tendance à ignorer les apprentissages qui l’éloignent de ses préoccupations immédiates.
Par conséquent, le formateur ne pourra attendre quelque chose de l’évaluation que s’il a identifié le plus clairement possible :
• la nature des différentes demandes ;
• l’organisation andragogique qu’il propose ;
• ses propres représentations de ses fonctions.
SELON MALCOLM KNOWLES
CARACTERISTIQUES DU MODELE PEDAGOGIQUE
Limitation du besoin de savoir :
• Besoin de savoir qu’il faut apprendre ce que le professeur enseigne si l’on veut réussir ou progresser.
• Le besoin de savoir comment utiliser les acquis dans la vie n’existe pas.
Concept de dépendance de l’apprenant :
• L’enseignant considère l’apprenant dans une zone de dépendance au niveau de son apprentissage.
• L’apprenant a la même vision de lui-même.
Importance unilatérale de l’expérience :
L’expérience de l’apprenant est peu utile à l’apprentissage.
• Seule compte l’expérience de l’enseignant, de l’auteur du manuel et/ou du réalisateur des supports audiovisuels.
Volonté morale d’apprendre :
• Les apprenants désirent uniquement apprendre lorsqu’ils souhaitent réussir ou progresser.
Orientation de l’apprentissage :
• L’apprentissage est centré autour d’un sujet.
• La formation est un moyen d’acquérir des connaissances sur un sujet donné.
L’apprentissage est organisé selon la logique du contenu du sujet et non pas à partir de l’individu-sujet.
Motivation par la sanction :
• La motivation des apprenants est stimulée par des signes extérieurs : notes, approbation ou désapprobation du professeur, pressions parentales,…).
• L’enseignant et l’apprenant connaissent les caractéristiques d’une bonne performance et ajustent leur comportement en conséquence.
• L’enseignant oriente donc la situation de façon à ce que les récompenses viennent orienter les réactions vers le but recherché.
CARACTERISTIQUES DU MODELE ANDRAGOGIQUE
Clarification du besoin de savoir :
• Besoin de savoir pourquoi il faut apprendre avant d’entreprendre une formation.L’adulte sera plus motivé s’il prend l’initiative de suivre une formation et mesurera davantage les conséquences d’un abandon.
• L’enseignant andragogue devra, en premier lieu, aider l’apprenant à prendre conscience de son « besoin d’apprendre », lui expliquer de quelle façon la formation vise à améliorer leur efficacité et leur qualité de vie.
Concept de soi chez l’apprenant :
• Les adultes sont généralement responsables de leurs propres décisions et de leur vie.
S’ils en sont conscients, ils éprouveront le besoin d’être considérés comme des individus capables de s’autogérer et d’être traités comme tels.
• Ils ne peuvent donc pas admettre des situations où les autres imposent leur volonté. Néanmoins, s’engager dans une activité de formation réactive le conditionnement de leur expérience d’enfant à l’école.
• Il serait faux de croire que cette attitude correspond à un réel besoin. Le formateur qui « tomberait dans le panneau » risque de provoquer chez l’adulte un conflit entre son modèle intellectuel et le besoin de s’autogérer. Ce conflit est souvent à la source des abandons dans la formation des adultes.
Rôle référentiel de l’expérience de l’apprenant :
A leur entrée en formation, les adultes possèdent une expérience différente en qualité et en quantité de celle des jeunes. Ils ont vécu plus longtemps et ont accumulé des expériences qui sont d’un autre type que celles de la jeunesse.
• L’éducation des adultes doit tenir compte de ces différences.
• Les différences individuelles dans tous les groupes d’adultes sont plus fortes et les groupes sont plus hétérogènes que dans le cadre de la formation des jeunes.
• La formation des adultes doit donc être axée sur la personnalisation des stratégies d’enseignement et d’apprentissage.
• Dans la plupart des formations, les adultes constituent la plus riche source d’apprentissage.
Volonté utile d’apprendre :
• La motivation des adultes sera d’autant plus grande que les connaissances et les compétences proposée par l’offre formative leur permettront de mieux affronter les situations réelles.
• Il est donc nécessaire d’associer la progression des étapes successives du développement aux besoins de développement.
• La formation doit donc coïncider, dans le temps, avec ces besoins de développement.
Orientation de l’apprentissage :
• Les adultes orientent leur apprentissage autour de la vie (ou d’une tâche, ou d’un problème).
• Ils sont prêts à investir de l’énergie pour apprendre s’ils estiment que cela les aidera concrètement à affronter des tâches et à résoudre des problèmes qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne.
• Ils assimilent mieux les connaissances, les compétences, les valeurs et les attitudes si ces dernières sont présentées dans le contexte de leur mise en application à des situations réelles.
Motivation intérieure :
• Les adultes sont sensibles aux motivations extérieures (meilleurs emplois et salaires, promotions,…).
• Néanmoins, ce sont les pressions intérieures qui constituent le premier facteur de motivation (désir d’accroître sa satisfaction professionnelle, estime de soi, qualité de vie et autres.
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